[REX] DevFest Lille 2022 🍻

Photo by Esteban Trivelli on Unsplash

De passage dans le Nord, j’en ai profité pour aller faire un tour au DevFest de Lille. C’est ma première conférence depuis les confinements. Ca me fait bizarre d’imaginer des foules de gens.

Nous sommes le vendredi 10 juin 2022. A mon humble niveau, je vous partage ici des synthèses (très concises) des conférences auxquelles j’ai pu assister.

Tout d’abord, bravo à l’orga 👏. Bonne UX de ce côté. Une prise de position forte sur les déchets : pas de goodie, pas de gobelet plastique, consigne de verre, pas de kakémono en pagaille avec les sponsors. Bravo à eux. Ca va dans la bonne direction. C’est vrai que j’avais récupéré suffisamment de T-shirt et de tote bag lors des éditions précédentes. En plus leur site est une PWA et permet d’y avoir accès hors-ligne, pratique quand on capte mal (comme dans certaines salles de conf par exemple 😉).

Bravo aux speakers, novices ou habitués, prendre la parole n’est pas chose facile. Vous êtes bien courageux 💪.

Merci aux sponsors d’avoir attribué du budget sur ce genre d’évènements qui font grandir l’éco-système 💸.

Talk 1 : Designers x Developers : Ça match 💙 ou ça match 🥊 ?

Sabrina VIGIL, Simon Leclercq

Ouverture de journée sur un retour d’expérience de deux designers de Décathlon. Première annonce, le design system de Décathlon — Vitamine — est open-source depuis peu.

Ils présentent ensuite les cas classiques de mauvaise communication entre ces deux populations. Via un questionnaire, ils posent des questions comme : quel a été le pire dév que tu as rencontré ? Quel a été le pire designer que tu as rencontré ?

Les réponses leurs permettent de fournir un tas de conseils (pour les dévs et les designers) pour améliorer les échanges.

Ne pas confondre bienveillance et complaisance. On ne caresse pas dans le sens du poil. Il faut être bienveillant envers la personne et exigent envers le résultat.

La mise en place d’un design system permet d’avoir le même vocabulaire.

Le versionning dans les outils des designers arrive peu à peu. Aux dévs de les aider dans ce sens.

Pour conclure :

• respect de l’expertise de l’autre
• bienveillance et exigence
• curiosité saine
• communiquer et communiquer

Talk 2 : Et si le SQL était à la mode ?

Aurélien Allienne

Aurélien présente les 3 grands rôles autour de la donnée : Data Engineer, Data Analyst et Data Scientist. Après avoir présenté des situations classiques, il met en avant qu’un nouveau rôle gagnerait à émerger plus rapidement : Analytics Engineer, un mix entre le Data Analyst et le Data Engineer, ayant une approche plus haut-niveau que ces derniers.

Aurélien a ensuite fait une démo de l’outil dbt. Il permet de réaliser des pipelines de données avec une approche software engineer. Le langage au coeur de cela est SQL.

Conclusion : le SQL a encore de beaux jours devant lui.

Talk 3 : David contre Goliath : Quel impact pour le développeur contre le changement climatique?

Julien Lengrand-Lambert

Au retour du déjeuner, Julien nous partage sa prise de conscience et sa démarche très personnelle pour agir contre le réchauffement climatique, qu’il préfère appeler : dérèglement météorologique chaotique et aléatoire.

En étant très conscient de la réalité (grosses industries, inertie politique…), il présente des outils.

Tout d’abord la règle des 5R, dont les deux premiers sont les plus importants : Refuser et Réduire. Tout ce qui n’est pas produit n’est pas dépensé.

Ensuite, il s’est amusé à mesurer son impact. Il s’est rendu compte que le transport (voiture + avion) représentaient 50% de son impact (sur un total de 16 tonnes par an). En agissant dessus, il a réussi à passer à 6 tonnes par an. C’est encore trop, mais ça s’inscrit dans une démarche. Il invite tout le monde à avoir une démarche similaire, dans la mesure de nos vies respectives et de nos contraintes.

Enfin, ne pas passer du déni au désespoir, il y a plein d’étapes intermédiaires pour changer les choses et croire au futur.

Talk 4 : Senior dev, mentor, prof… mêmes combats, mêmes techniques!

Daniel Garnier-Moiroux

Daniel nous partage sa vision sur la transmission de connaissances. D’une éloquence incroyable malgré des soucis techniques, il a présenté le triangle pédagogique et a détaillé les différentes interactions entre un enseignant et un apprenant.

Malgré un sujet super intéressant, la digestion a pris le dessus et m’a plongé dans une sieste pendant plusieurs minutes.

Il a terminé en précisant son approche : expliquer d’abord, pratiquer, faire pratiquer sur un cas simple et ensuite élargir progressivement. Une lecture à retenir : le triangle pédagogique.

Talk 5 : Au secours ! Ma data est à la bourre !

Jonathan CHAUVIN

Jonathan nous présente l’intérêt d’un orchestrateur en nous montrant Airflow.

Après avoir expliqué le fonctionnement d’un orchestrateur, il nous parle des briques de bases d’AirFlow : DAG… C’est un sujet qui m’intéresse car lié au ML OPS où je monte en compétence depuis quelques mois.

Si je n’ai jamais pu tester AirFlow, j’ai cru comprendre qu’il était lourd à prendre en main et pas forcément adapté pour partager des jeux de données volumineux entre les tâches.

Jonathan me confirme bien ces retours.

Talk 6 : Souveraineté numérique: Définition et enjeux pour les entreprises et les développeurs.es

Rose MAZARI

Rose se présente en tant que supportrice de l’OM. Elle se donne ensuite comme mission de définir la souveraineté numérique. Tout d’abord, il convient de définir 4 couches : socle (antennes, réseau, …), application, données, usage.

Si les USA ont depuis longtemps mis en place des lois pour favoriser leurs entreprises, l’Europe a tardé à mettre en place une stratégie. Des monopoles ont donc émergé, posant 3 problématiques :

• réduction du libre arbitre
• économique
• géopolitique

RGPD, CloudWatt, GAIA-X, BLEU, Rose revient sur les tentatives passées et actuelles.

Loin d’appeler au désespoir, Rose imagine une vraie opportunité pour l’Europe pour créer une offre différenciée, concurrentielle et transparente.

Talk 7 : Comment recruter des femmes dans un milieu d’hommes et enfin avoir des équipes diverses. Et la compétence alors ?

Florence Chabanois (elle / iel)

Dernier talk de la journée. J’avais peur d’être endormi. Mais Florence a su capter l’attention de toute la salle. D’entrée de jeu, elle confesse un mysoginisme intégré qu’elle a mis du temps à voir d’elle même.

Le déclic : une remarque de sa fille lorsqu’elle voit une femme conduire à la télé. Elle se pose la question : sur les dernières années, combien de femmes ai-je recruté ? …

Une seule. Mais elle ne va pas les forcer à postuler non plus ! Il n’y a pas de femme dans l’informatique !

Sources à l’appui, elle revient attentivement sur toutes les phrases qu’on peut entendre. Il n’y pas de femmes dans l’informatique (Faux ! Voir en Malaisie, Algérie…)

Elle invite toutes les équipes à plus de diversité, donc plus de créativité, plus de candidatures et plus de rentabilité.

S’il y a une vraie envie à plus de diversité, il y a des petits pas à mettre en place. Fixez-vous des OKR, revoyez vos processus de recrutements, mettez un code de conduite, et évidemment respectez la loi (sexisme, égalité des salaires…).

Un sujet terriblement intéressant que j’ai bien du mal à résumer ici. Allez jetez un coup d’oeil au replay (pas encore en ligne…).

Et c’est la fin des talks. Il est 17h20. C’est passé viiiite.

Quel plaisir de croiser du monde ! Encore bravo à tous les participants (orgas, speakers et sponsors) !

J’espère qu’on se recroisera bientôt.

Je vous laisse sur cette splendide sketchnote faite par Amélie Benoit sur un sujet fort de la journée : l’accessibilité :

A l’occasion, si vous êtes de passage sur Toulouse (ou sur Twitter) et que vous souhaitez discutez, n’hésitez pas.

Mes sujets de prédilection : le machine learning, la montagne, la salsa.

La bise

Maxime 🙃